lundi 10 août 2015

Texte - Avec M. - Deuxième partie

Je suis chez toi. Je suis vraiment chez toi.
On s'était pourtant interdit de faire ça.
Se retrouver seuls tous les deux, hors d'un lieu public.
Je suis tétanisée dans ton entrée.

Cette hésitation te fait te retourner pour me faire face.
Ce que je lis dans tes yeux m'embrase.
Tu t'avances vers moi doucement, tu prends mon visage dans tes mains.
Et doucement, très doucement, tes lèvres viennent se poser sur les miennes.

Ton baiser est tendre, léger. Tu te recules et me regarde.
Tu veux voir ma réaction. Et je me rends compte que tu as peur.
Tu n'as jamais fait ça. Tu es timide.
Je ne peux m'empêcher de te sourire.

Après quelques secondes qui paraissent une éternité, ton visage se rapproche encore du mien.
Cette fois-ci ta langue vient caresser mes lèvres. Je pousse un gémissement, malgré moi.
Ta bouche vient embrasser la mienne, mes lèvres s'entrouvrent et ta langue s'y engouffre.
Mon corps se tend et se rapproche du tien, mes mains s'accrochent à ton dos.

Lorsque notre baiser prend fin, notre souffle est coupé.
Incapable de soutenir mon regard tu baisses les yeux.
Lentement tes mains passent de mon visage à mon cou, puis mes épaules.
Je pousse un soupir. Ton contact me fait frissonner.

Tes mains continuent de descendre et s'arrête sur les boutons de ma chemise.
J'arrête de respirer pendant que doucement tu défais mes boutons un à un.
Tu m'embrasses le cou, les épaules, et tu descends sur mes seins.
Tes mains viennent les prendre pendant que tu passes ta langue le long de mon soutien-gorge.

Je reprends mes esprits et je commence à passer mes mains sous ton tee-shirt.
Tes mains et ta bouche se font plus pressées sur ma poitrine.
Tu fais glisser ma chemise sur le sol et tu me regardes enfin.
Je vois autant de peur que de désir dans tes yeux.

Nous sommes toujours dans ton entrée et je te pousse vers le canapé que je vois derrière toi.
D'abord surpris, tu en profites pour reprendre le contrôle et m'allonger.
Je t'enlève ton tee-shirt. Tu es sur moi, tu m'embrasses, ton corps contre le mien.
Je sens ta verge contre ma cuisse à travers ton jeans.

Tu descends doucement le long de mon ventre en de rapides baisers.
Tu déboutonnes ma jupe et la fais glisser le long de mes jambes.
Je porte des bas et un ensemble de lingerie noir, rien que pour toi.
Tu me regardes, interdit. Tu attends mon autorisation, je le sais.

"Je te veux. Prends-moi."

mercredi 29 juillet 2015

Texte - Avec M. - Première partie

Ton livre. C'est la première chose que j'ai remarqué chez toi. Tu lis ce livre qui m'a tellement marqué, qui m'a fait pleurer, qui m'a fait sourire.
Ensuite ta barbe de 3 jours. Faussement négligée, je suis certaine que tu vas chez le barbier régulièrement.
Et tes yeux verts, concentrés sur ton livre.
Tu es tellement concentré que tu n'a même pas levé la tête quand je suis entrée dans ce café.
Tu as presque terminé, je n'ose pas t'aborder et je t'observe de loin.

Tu refermes ton livre, regardes ta montre, lèves la tête et regarde l'entrée en fronçant les sourcils.
Tu me penses en retard.
Je ne bouge pourtant pas et te laisses balayer le café des yeux, qui s'arrêtent sur moi quelques tables plus loin et s'illuminent.

Mon cœur s’accélère quand tu te lèves pour me rejoindre. Je n'ai encore jamais entendu ta voix et pourtant tu me déstabilises. Tu me déposes un baiser sur la joue. Ce seul contact fait frissonner tout mon corps. Tu t'en rends compte et t'assoies face à moi avec un sourire.

Des mois que nous discutons par écrans interposés, et là, face à toi, ma belle assurance se volatilise. Te connaissant je sais que tu es dans le même état.
Cette rencontre, nous l'attendions. Nous n'osions pas nous rencontrer, de peur de ce qui pourrait arriver.

Je porte un tailleur, je sais que c'est ce qui te plait. Tu as d'ailleurs mis une chemise juste pour moi. Je le remarque et ne peux m'empêcher de sourire.

"Ça fait longtemps que tu es arrivée ?"
"Quelques minutes seulement."
"Tu as commandé quelque chose ?"
"Non, pas encore..."

Nous savons tout les deux ce que cette réponse va entraîner. Rien ne nous retiens dans ce lieu. Tu te lèves et me tends la main.

"On y va, alors ...?"

Je sais que je devrais refuser. Tu sais que tu n'aurais pas du me le proposer.
Pourtant je me lève, je prends ta main et te laisse prendre les commandes.
Pendant que nous marchons, l'un contre l'autre, ta main serrant toujours la mienne, j'ai l'impression d'être ailleurs.

Et c'est sans le réaliser que je franchis le seuil de ta porte.

mercredi 27 mai 2015

Texte - Lettre à Lui

Bonjour, toi.
On a jamais pu être ce qu'on aurait du.
Par lâcheté, faiblesse, peur.
Les mauvaises circonstances.
Un coeur ouvert, prêt à aimer.
L'autre fermé à double tour, prêt à blesser.
Tout est fini aujourd'hui. Tout.
Mais j'ai une dernière chose à te dire.

il y avait une constante dans notre relation.
Une seule, c'est que je t'ai toujours poussé.
Poussé à bout, poussé à te dépasser.
Encouragé à en faire toujours plus.
Toujours plus pour satisfaire mes attentes.
Alors même si je ne suis plus là, continues.
Comme si j'étais là, à attendre.
Là pour t'aider à grandir.

Et peut-être qu'un jour, qui sait, on se retrouvera, apaisés.